Ancienne église

Arnas est un nom celtique qui vient des mots "Arn" qui signifie "sur une élévation" et "Aas" ou "Iach" qui veut dire "Eau - Rivière".

Traduisez littéralement : "élévation au-dessus de l'eau". Le bourg d'Arnas se situe sur une terrasse fluviale qui surplombe la Saône et ses inondations.

Les plus illustres vestiges de sa lointaine existence remontent à de la poterie néolithique découverte à l'embouchure du Nizerand et la mise à jour, au XIXéme siècle, lors de la destuction de l'église abbatiale de Joug-Dieu, de sarcophages mérovingiens.

Avant l'An 1000, une église d'Arnas "Ecclesia Arnaci" avait fait partie du patrimoine foncier des moniales de Saint-Pierre de Lyon (dès le IVéme siècle, il y eut à travers la Gaule des communautés religieuses de femmes : elles étaient vierges, veuves ou pénitentes, portaient le voile et faisaient vœu de chasteté...). Une charte mentionne cette donation, on l'aurait datée par erreur, volontairement ou non, de l'an 587. Il est plus vraisemblable qu'elle remonte à 957 sous le règne de Conrad le Pacifique, roi de Bourgogne (937-993). Le donateur est un certain noble Girard, descendant du puissant comte du Forey Arthaud. Il faut croire qu'il avait pas mal de chose à se reprocher pour ainsi, selon la coutume de l'époque, s'assurer le salut éternel et éviter les flammes de l'enfer !

Cet édifice culturel était établi sur un vaste domaine que l'on appelait une "villa", grande propriété qui bénéficia de la fertilité des alluvions de la Saône et des communications faciles grâce à la voie  navigable et à la voie romaine de Lugdunum (Lyon) à Bononia (Boulogne sur Mer).

Fondation du Prieuré

Vers 1030, l'église est donnée à l'abbaye Bénédictine de Savigny sous le vocable de l'église Saint Saturnin : "De Ecclesia Sancti Saturnine de Arneco". Un prieuré est alors fondé. Cette église sera démolie au début du XIXéme siècle pour édifier sur le même emplacement l'église actuelle.

En 1126, l'abbaye de Joug-Dieu fut fondée par Guichard II de Beaujeu.

A l'époque, le Beaujolais ne comptait que deux abbayes Joug-Dieu et Belleville.

De cette abbaye, il ne reste plus rien, seules les anciennes granges qui constituent aujourd'hui la ferme de Joux.

Au XIIéme siècle, une place forte très importante qui assurait la surveillance de toute la plaine de Saône au lieu-dit "Arbain" aujourd'hui Herbain. Il ne reste qu'une tour construite en briques, l'un des plus curieux spécimens de l'architecture féodale du Beaujolais. Au XIVéme quelques vestiges de la période de la Renaissance...

On retrouve à Arnas de nombreuses traces du passé : au XVIIéme siècle une belle façade de château... Au XVIIIéme siècle de grands domaines agricoles comme l'Ave Maria, Chavanne, le Rhues, ...

Au XIXe siècle, le village a laissé son nom à une bataille qui, le 18 mars 1814, opposa l'armée française de Lyon commandée par le maréchal Augereau à l'armée autrichienne. (voir "La bataille d'Arnas" à la rubrique Patrimoine)

En 1853, une partie de Ouilly est rattachée à la commune d'Arnas. 

Au XXéme siècle, le village poursuivit son expansion pour devenir ce qu'il est aujourd'hui. 

 
Le village au début du XXe siècle