Petit rappel historique

A l’hiver 1814, la France napoléonienne est aux abois. Les puissances européennes ont juré d'abattre le régime impérial.

Les forces coalisées se ruent en Champagne, objectif : Paris.

Napoléon n'a plus les moyens de gagner. L'ultime espoir, une armée levée à la hâte, à Lyon et commandée par le maréchal Augereau (portrait ci-contre).

L'armée de Lyon remporte quelques succès fin février 1814, l'arrivée de renforts autrichiens se dirigeant vers Mâcon contraint Augereau à revenir défendre Lyon. À la mi-mars, en vallée de Saône, les Autrichiens sont en nombre très supérieur aux dix milliers de soldats d'Augereau. Le 17 mars 1814, les belligérants se positionnent en divers points stratégiques sur la rive droite de la Saône. Le 18 mars, des combats furieux se déroulent autour de Marzé, de Saint-Georges et en particulier au lieu-dit de Marsangues. Augereau se voit contraint d'ordonner la retraite au cours de laquelle de féroces combats de cavalerie ont lieu vers Arnas. Les troupes françaises en infériorité numérique infligent des pertes sévères à l'ennemi, la retraite se déroule en bon ordre et au soir du 18 mars les Autrichiens sont aux portes de Lyon. La bataille se poursuit autour de Lyon où les Autrichiens entrent le 21 mars tandis que Paris tombe le 31 mars.

Levée pour sauver la France, cette armée ne parvint pas même à sauver Lyon.

Arnas conserve la trace de cette bataille avec la pierre tombale d’un officier autrichien, Joseph d’Ehrnstein, aujourd’hui placée dans un mur proche de l’église.


Commémoration de la bataille d’Arnas


En février 2014, la commune d’Arnas a célébré le bicentenaire de la Bataille d’Arnas, avec au programme la projection du film de Sergueï Bondartchouk, Waterloo, suivie d’un débat ; des ateliers pédagogiques sur différents thèmes de l’époque napoléonienne, animés par la Brigade Infernale ; deux spectacles vivants sur les duels et la conscription ; une exposition sur l’histoire des costumes de l’époque napoléonienne ; une conférence de Ronald Zins, président de l’académie Napoléon, intitulée, « Napoléon, météore de l’histoire » et enfin une « Journée escarmouches », dans les jardins de la mairie où 50 soldats, en costumes d’époque se sont livrés à des reconstitutions de combats.


Retrouvez en vidéo la reconstitution de la bataille de St Georges / Arnas